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Il y avait là
des géantes rouges qui lentement s’échauffent, hérissent crêtes, secouent jabots, gonflent et puis explosent, rire tonitruant
les étoiles bleues, les plus torrides
une galaxie spirale qui se déploie verte pour enrouler ses bras autour de son cou
les comètes se dégèlent coquettes, s’astiquent coma, la font reluire et resplendir, fondent au soleil, elle filent les filles, filles du soleil, sifflent et perforent, de leur tête blonde, le ciel orange, qui en redemande. L’une agite sa crinière, bleue, l’autre sort sa chevelure, prune, et puis elles filent les filles, à toute berzingue, dans l’univers piqué, de leurs rires frais
Naines blanches et naines noires pianotent tressautent et font les sottes, trois petits tours et puis s’en vont
Il y avait aussi
les quasi-stellar objects qui, pour leur part, lancent de très loin leurs invitations, amphitryons des confins, hôtes oubliés de ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur système solaire
Enfin le trou noir. Unique. Œil très dense qui la fixait, cherchait à l’attirer, dans ses rets. Un puits de nuit sur l’inconnu. Femme côté nord (2004)