faut pas croire
Faut pas croire tout ce qu’ils disent, de la poudre aux yeux tout ça, on n’est pas du tout organisé, c’est le bordel permanent, nous sommes des asociaux, rare quand on se retrouve. La plupart du temps, chacun vit retiré, chacun a si vous voulez comme qui dirait ses plages de solitude, longues. Ensemble très vite on s’ennuie. On se bouffe le nez. On vit comme des ours parce qu’on sait bien que c’est le seul moyen d’être un peu humain. De toute façon on n’est pas des bavards, taiseux comme pas deux. Nous sommes comme tout le monde, des inadaptés.
Le journal du brise-lames
(peinture : john skinner)