vase communicants 4

Publié le par Juliette Mézenc

j'accueille aujourd'hui, pour cette quatrième édition (sur ce blog) des vases communicants, Michel Brosseau, grand plaisir. Vous pourrez donc poursuivre la visite guidée du brise-lames sur son site à chat perché
Michel Brosseau a publié Mannish Boy, du rock'n roll dans nos provinces sur publie.net.


 

Cavale, non celle de nuit qui vous laboure de torse en tête, mais cavale prospère d’un avant et d’un ne plus, cavale fragile toute d’inquiétude, cavale où se livrer à l’instant, que l’horizon appelle sans savoir où l’on va – si éloigné d’un ne pas savoir où aller, ne pas avoir où, pas d’un blues qu’il s’agit, pas d’une errance où chercher clôture d’un refuge, ni même l’ombre d’une terre promise – aller, seulement aller, et savoir qu’il ne faut plus s’arrêter, que peut-être rien à trouver mais continuer – nécessaire et suffit – sans rien poursuivre, non, mais habité de ce qui s’expulse et vous meut, un peu plus loin toujours, hors parfois et toujours en avant, ce qui moteur emporte – d’une impulsion première vouloir parfois retrouver trace, se souvenir de ce pas qui déporte – ce pas, pas même soudain, noyé au flux – pourtant de lui que tout départ, en lui premier écart jusqu’à ce jour – mais continuer, il le faut – on le sait bien qu’une part de faillite, et qu’un tracé de faille, on la connaît la part des ombres, et ce qui de leurs voix nous pousse vers l’avant – mais continuer, pas même un élan vers, non, simple cavale, cavale prospère et désespère, cavale hors du silence – s’il faut un poursuivant, ce sera lui, quant à la faute   

Michel Brosseau


La liste des autres participants de ce mois de mars (que je pique à Christine Jeanney qui a piqué chez Brigitte Célérier (!)) :






 








Philippe Annocque et Cécile Portier




et puis Anita Navarrete Berbel le jardin sauvage  reçoit Anna Angeles sur son autre blog effacements

... 


 

Publié dans projet brise-lames

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
<br /> cavale qui sonne comme cette sensation, le galop qu'on a, enfant, l'avancée inconnue, le mouvement. Magnifique<br /> <br /> <br />
Répondre
K
<br /> envers et contre tout çà cavale, comme un coeur qu'on a allumé. Belle course.<br /> <br /> <br />
Répondre